Accompagner, inspirer, rebondir : la vision de nos startup managers

Interview

Accompagner, inspirer, rebondir : la vision de nos startup managers

Chez Quest for change, nos startup managers ne se contentent pas d’accompagner les entrepreneurs incubés : leur engagement dépasse les murs de Quest. Anciens entrepreneurs, experts de l’innovation ou intrapreneurs, ils continuent d’échanger, de conseiller et d’inspirer bien au-delà de leur mission.

Mais comment applique-t-on son expérience de startup manager dans la vraie vie ? Quelle posture adopter face à un proche qui entreprend ? Comment gérer l’échec et la résilience ? Timothée Gros et Mickaël Holle, startup managers chez Quest, partagent leur vision et leur expérience sur l’accompagnement entrepreneurial, qu’il soit professionnel ou personnel.

 

“J’ai toujours eu un pied dans l’entrepreneuriat”

Timothée : “J’ai créé plusieurs entreprises, travaillé en fonds d’investissement, en cabinet de conseil et pour des startups. Après plusieurs années d’entrepreneuriat avec tous ses hauts et ses bas, j’avais envie de retrouver un cadre plus stable… mais je ne voulais pas quitter cet univers que j’adore. Quest et SEMIA ont été une évidence : une opportunité de continuer à accompagner les projets, tout en ayant une certaine stabilité… et de quoi manger à la fin du mois !

Mickaël : “Moi, c’est l’innovation qui a guidé mon parcours. Ingénieur de formation, j’ai travaillé en bureau d’études, puis à Singapour, où j’ai contribué à créer le French Tech Hub pour accompagner les startups françaises en Asie. Ensuite, j’ai rejoint BPI France, avant d’arriver chez Quest. Ce qui me plaît ici, c’est la vision 360° de l’accompagnement : être aux côtés des entrepreneurs, les aider à passer de l’idée à la réalité et voir leur projet évoluer.”

 

“Conseiller un proche, c’est un autre exercice”

Mickaël : “J’accompagne ma femme, qui a repris progressivement l’entreprise familiale, une PME industrielle créée par son père. Elle a dû faire sa place dans un environnement très masculin, tout en imposant sa vision. À la maison, on parle beaucoup des enjeux de recrutement, de structuration, de gestion RH, de prospection… Mais mon rôle, ce n’est pas de lui dire quoi faire : je suis une épaule sur laquelle elle peut se reposer, une oreille attentive.

Timothée : “J’ai toujours été entouré d’amis qui entreprennent, mais j’accompagne surtout deux amis d’enfance qui ont monté une galerie d’art à Paris. Et là, je me suis rendu compte d’un truc : nos outils classiques pour les startups ne fonctionnent pas dans tous les domaines ! Quand tu vends de l’art, le besoin du client est très émotionnel. Il faut revoir entièrement la manière de penser le projet, et ça m’a ouvert les yeux sur le fait qu’il y a autant de manières d’entreprendre qu’il y a d’entrepreneurs.

 

“Fermer une boîte, ce n’est pas un drame”

Timothée : “J’évite de parler d’échec parce que c’est trop connoté négativement. Fermer une boîte, ce n’est pas la fin de tout. Alors oui, c’est parfois compliqué : il faut licencier des gens, on laisse des plumes financièrement… Mais la vie continue ! Tu bosses un an ou deux, tu te remets à flot, et tu relances autre chose. L’important, c’est d’avoir anticipé les scénarios : c’est pourquoi avec mes startups, je leur fais définir un palier bas dès le début. À partir de quel chiffre d’affaires on arrête tout ? Si ce palier est atteint, quelles sont les options ? Ça leur permet d’y réfléchir avant d’être dans l’émotionnel.”

Mickaël : “Il faut dédramatiser la fin d’un cycle. Un projet qui s’arrête ne remet pas en question la valeur de l’entrepreneur. L’essentiel, c’est de capitaliser sur ce qui a été construit, de rebondir et de continuer à avancer.”

 

“L’impact, ce n’est pas juste un sujet annexe”

Mickaël : “Chez Quest, on challenge les startups très tôt sur leur impact. Trop souvent, ces sujets sont abordés tard, comme une contrainte administrative. Mais aujourd’hui, c’est essentiel, et pas seulement pour séduire les investisseurs : les nouvelles générations de talents cherchent du sens dans leur travail. Intégrer une démarche responsable, c’est aussi un levier de différenciation.

Timothée : “Même quand un entrepreneur n’est pas sensibilisé à ces sujets, je lui dis : OK, peut-être que toi, ça t’intéresse peu, mais ce n’est pas juste une question personnelle. Les investisseurs, tes futurs employés, tes clients… tous ont une attente sur l’impact et la responsabilité. Et d’ailleurs, c’est souvent bon pour le business : réduire sa consommation d’énergie, optimiser ses ressources, ça fait aussi baisser les coûts !

 

“Ce qui nous motive au quotidien”

Timothée : “Voir les entrepreneurs progresser. C’est incroyable de voir quelqu’un qui, il y a un an et demi, ne savait pas utiliser Excel, et qui aujourd’hui maîtrise la projection financière et pilote sa boîte avec assurance. Et puis il y a aussi l’ancrage territorial : j’aime me dire qu’à mon échelle, je contribue à dynamiser l’économie locale.”

Mickaël : “J’adore cette dualité entre l’humain et l’opérationnel. Aider un entrepreneur à structurer son projet, mais aussi à gérer les doutes, les phases de remise en question, c’est ce qui rend notre métier passionnant. Voir un projet se concrétiser, créer de l’emploi et générer de la valeur, c’est ce qui nous donne envie d’aller plus loin.”

 

“Accompagner, c’est avant tout écouter”

Timothée : “Le plus grand piège quand on accompagne un proche (ou une startup), c’est de penser qu’on sait mieux que l’autre. On a des expériences, des théories qui marchent dans 90 % des cas… mais il reste ces 10 % où il faut savoir s’effacer et accepter d’être surpris.

Mickaël : “Avant de donner un conseil, il faut écouter. Puis poser des questions. Et seulement après, proposer des perspectives, mais jamais une direction imposée. Notre rôle, ce n’est pas d’avoir raison, mais de donner aux entrepreneurs les outils pour prendre les bonnes décisions.

 

Mickaël Holle & Timothée Gros – Start-up manager au sein du réseau Quest for change

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