L’IA au service de l’innovation responsable : entreprises, gouvernements et startups, un futur à co-construire 

L’Intelligence Artificielle, au cœur de la révolution technologique

Le Sommet pour l’Action sur l’IA 2025, co-présidé par la France et l’Inde en février dernier, a marqué un tournant stratégique pour l’avenir de l’IA en Europe et à l’international. Avec un plan d’investissement de 109 milliards d’euros, la France renforce sa souveraineté et sa compétitivité, notamment via l’extension des supercalculateurs Jean Zay et Alice Recoque et la création d’une plateforme incubatrice d’IA d’intérêt général pour soutenir des projets open source à impact (santé, éducation, écologie).

Au-delà des infrastructures, le sommet a aussi insisté sur l’importance de la formation et de l’attractivité des talents. Le programme “AI Talent 2030” prévoit ainsi 10 000 bourses doctorales, la création de 200 postes de professeurs spécialisés en IA, et l’instauration d’un tronc commun obligatoire en éthique algorithmique dans les grandes écoles de commerce et d’ingénieurs dès la rentrée 2025, afin de mieux adresser la question des biais dans les modèles et agents IA. Ce dispositif s’accompagne de la mise en place d’un réseau international de “AI Labs”, en partenariat avec le Maroc, le Sénégal et le Vietnam, avec l’objectif ambitieux de former 50 000 experts en IA d’ici 2030. Autant d’initiatives qui ouvrent des perspectives pour les startups innovantes, à l’image de celles accompagnées par Quest for change, engagées dans une IA responsable.

L’IA éthique et souveraine : Les grandes lignes de la stratégie du gouvernement français

Si l’IA est un levier d’innovation, son développement soulève aussi des questions de gouvernance et d’éthique. Lors du sommet, plus de 100 pays ont signé la “Charte de Paris pour une IA de Confiance”, qui fixe des règles pour encadrer son développement et son utilisation. Parmi ces règles, on retrouve l’obligation de pouvoir contrôler et vérifier les IA utilisées dans des secteurs sensibles comme la santé ou la finance. La charte insiste aussi sur la nécessité d’harmoniser les réglementations entre les pays, d’assurer une transparence accrue des modèles d’IA, de mieux protéger les données personnelles et de mettre en place des comités éthiques indépendants chargés d’évaluer et surveiller les IA utilisées par les entreprises et gouvernements.

La France renforce également sa réglementation pour garantir un usage responsable de l’IA. À partir de janvier 2026, tous les contenus générés par intelligence artificielle (images, vidéos, textes, sons) devront obligatoirement inclure un marquage spécifique, appelé “watermarking”, afin de les identifier facilement et éviter toute confusion avec du contenu créé par des humains. Par ailleurs, la CNIL verra son budget augmenter de 40 % pour renforcer les contrôles sur les algorithmes et assurer leur conformité. Enfin, une coalition internationale pour une IA durable a été lancée, avec pour objectif de réduire l’empreinte carbone du secteur.

Ces évolutions placent les startups face à un double défi : innover tout en garantissant une IA responsable et transparente.

L’engagement de Quest for change dans l’accompagnement des startups IA

L’intelligence artificielle est un levier d’innovation majeur, mais elle soulève des défis techniques, éthiques et réglementaires. Quest for Change joue un rôle stratégique dans l’accompagnement des startups qui développent des solutions intégrant l’IA, ainsi que celles qui créent des outils et des plateformes visant à promouvoir une IA éthique, responsable et à fort impact sociétal, dans des domaines comme la santé, l’écologie ou l’éthique. Grâce à un écosystème structuré, des ressources dédiées et un réseau d’experts, Quest aide ces start-up à innover de manière responsable, en conciliant performance et impact positif.

Plus d’une centaine de startups IA bénéficient de l’accompagnement du réseau Quest for change.  Trois d’entre elles ont d’ailleurs participé au Sommet pour l’Action sur l’IA 2025 :

• Askara (SEMIA) : développe un agent IA destiné aux chirurgiens-dentistes pour optimiser leurs diagnostics et interventions.
• EthiQAIS (SEMIA) : conçoit une plateforme d’aide aux développeurs pour créer des IA éthiques et responsables.
• Jumbo Mana (SEMIA) : élabore un modèle d’IA interactionnel avancé pour fluidifier les interactions homme-machine.

En plus de ces projets, Quest soutient également d’autres projets innovants, tels que :

• Amaya (Innovact) : assiste les agriculteurs dans leurs prises de décision grâce à l’IA, pour une agriculture plus résiliente et durable.
• Fold Ecosystems (Quai Alpha) : utilise l’IA et des capteurs intelligents pour surveiller et préserver les forêts et leur biodiversité.
• Histia (Rimbaud Tech) : propose une plateforme de génération d’études de marché précises et pertinentes, surpassant les outils IA généralistes.
• Vitamine Jungle (The Pool) : développe des logiciels basés sur l’IA pour automatiser l’analyse et l’exploitation des données de métrologie.

Pour conclure, l’Intelligence Artificielle se présente comme un moteur essentiel d’innovation, mais son développement doit impérativement s’accompagner de réflexion et d’engagement sur les enjeux éthiques, techniques et réglementaires. Le sommet pour l’Action sur l’IA 2025 a souligné l’importance de renforcer la gouvernance et la transparence des technologies IA, des principes qui résonnent particulièrement dans l’accompagnement des startups de Quest for change.

Ces dernières, engagées dans des projets d’IA, sont en première ligne pour transformer les défis en opportunités, et joueront un rôle clé dans la construction d’un futur numérique respectueux des valeurs humaines et sociétales. Avec un soutien structuré et une expertise dédiée, Quest for change participe activement à cette révolution technologique tout en veillant à ce que l’innovation soit alignée avec des principes de responsabilité.

Warren Michel Startup Manager & Murielle Bordin Event & Community Manager