URBAN RADAR : « Prendre son destin en main »

Portraits

De la Silicon Valley à la région Champagne- Ardenne, Philippe Rapin a su identifier les besoins des collectivités afin de mieux comprendre et gérer les nouvelles mobilités dans la ville. Avec neuf heures de décalage horaire, il nous explique comment réfléchir une nouvelle logistique urbaine mais aussi comment développer stratégiquement URBAN RADAR, sa start-up, entre les États-Unis et l’Europe.

Venu du monde du bureau d’études, Philippe Rapin s’est très tôt intéressé à l’ingénierie des villes, notamment en ce qui concerne le sujet des infrastructures, telles que le transport et le bâtiment. Employé par un groupe international, il a été en charge d’une unité de conseil aux USA, une mise en situation qui lui a permis de prendre conscience des nouveaux enjeux citadins. « Ce qui m’a amené à créer URBAN RADAR, c’est l’identification, à San Francisco, d’un besoin pour les collectivités, mais également pour les bureaux d’études : avoir une technologie plus adaptée aux changements que connaissent les villes en ce moment, afin de comprendre l’impact des transports », explique Philippe.

PLUS BELLE LA VILLE

Associé à un développeur informatique, Philippe Rapin propose un outil permettant aux collectivités, mais aussi aux  bureaux d’études, de visualiser et d’analyser avec précision les flux de transport. « Aujourd’hui les villes sont complètement aveugles, elles prennent des décisions sans savoir ce qu’il se passe sur le terrain. Chez URBAN RADAR, on s’intéresse à la logistique urbaine. Cette dernière se complexifie, notamment avec le développement du e-commerce. Ce phénomène a un impact sur les villes, il engendre plus de trafic mais aussi plus de congestion, ce qui impacte ensuite sur la qualité de l’air… Les villes sont prises au dépourvu », analyse Philippe. La jeune start-up recueille ainsi des données ciblées à travers différents réseaux et via différents capteurs. Ces données sont ensuite analysées et permettent alors de conseiller, au plus près de la réalité, les collectivités et autres agences d’aménagement et d’urbanisme, sur les initiatives à prendre pour améliorer la qualité de l’air en ville.

UNE START-UP TRANSATLANTIQUE

Portée à l’origine par l’esprit start-up de la Silicon Valley, URBAN RADAR a su trouver également un ancrage en France, à Reims, chez INNOVACT. « L’esprit start-up, c’est cette envie de créer des choses, de prendre son destin en main. D’un point de vue stratégique, même si l’on vient des États-Unis, on a fait le choix de se développer en Europe, justement pour se différencier de nos concurrents américains. » Une approche concurrentielle mais aussi structurelle, le marché de la smart city étant plus mature en Europe. Le choix porté sur l’incubateur INNOVACT est, là encore, tactique : « Le Grand Est ouvre à toute l’Europe, on est limitrophes à beaucoup de pays ! De plus, il y a dans cette région un vrai pragma- tisme, quelque chose d’honnête et de très efficace dans l’état d’esprit. Surtout, on bénéficie grâce à SEMIA et INNOVACT d’un levier ultra performant pour le succès de notre entreprise. » Un levier que Philippe conçoit de façon plurielle et dans la co-construction : « via INNOVACT, on bénéficie de diverses ressources, la mise en réseau notamment, mais aussi des contacts humains et plusieurs intelligences qui nous accompagnent. Cet écosystème il faut s’en servir, mais aussi y contribuer, pour moi c’est le plus important : cultiver et être actif. »

urbanradar.io

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